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“DPD : Jour du Piro pratiquement mort”
planche #228: DPD : Jour du Piro pratiquement mort

storyboard

click to expand ==== panel #1
Dom: Piro étant occupé par son déménagement aujourd'hui, je crains qu'il n'ait pas été capable de finir le script.
Ed: Piro est une couille molle de n'avoir pas fini sa planche, et une couille molle de nous avoir abandonnés seuls face aux hordes féroces...
[not a baloon]: (remuant son poing)
==== panel #2
Dom: Il sera bientôt de retour. Vraiment. Juré.
Ed: Bon. Euuuh... qu'est-ce qu'on fait de son cadavre? On ne peut pas exactement le vendre sur Ebay, vous savez.
Dom: Tu rigoles? Je parie qu'on pourrait tirer au moins 1000$ de la carcasse.
Dom: Quoi qu'il en soit, MT reviendra à ce qu'on pourrait appeler la situation normale le plus vite possible. Bonne nuit les gars, et si vous savez où est votre intérêt, vous n'avez rien entendu et encore moins vu.

console

<Kyon>

“Un million de Maximos”

mercredi 2004-04-21

Je ne pouvais pas te rater, Dominic Nguyen!

Tu ne trompes personnes derrière cette peau jaune et ces lunettes! Nous savons que sous tes airs de garçon sérieux et réfléchi se terre un psychopathe capable des pires actes pour se rendre intéressant! La débauche de clins d'oeil dont tu inondes tes réalisations ne saurait rester impunie!
Aussi, pour toi public, nous vous montrons ce à quoi Dom pensait le jour où il a parlé de son million de maximos...

oui, en cliquant ici.

A noter que Maximo est le nom du chevalier du célèbre jeu de Capcom, Ghosts'n'Goblins, dont les plus anciens d'entre nous se souviendront.
Ceux qui auront joué à ce jeu comprendront le pourquoi de ce cosplay grotesque (mais ô combien intéressant). Si j'ai un jour la chance de rencontrer ce phénomène en personne, il faudra que je pense à lui demander s'il n'aurait pas fait tout ça pour rentabiliser l'achat de son caleçon Capcom.

On reconnaîtra également Nabeshin (Watanabe Shinichi), le directeur de l'anime Excel Saga, en chibi en bas à droite, pour illustrer la conclusion Pedroesque de ce SGD... (il paraît qu'en vrai, Watanabe Shinichi a réellement une coupe afro)

Et pour les érudits, nous avons tâché d'adapter au mieux le haiku de la case 2 sans tout casser. A ce propos, un grand merci à FlyingArseDr qui a résolu les problèmes de syllabes mieux que les deux francophones de l'équipe ^___^

Par contre, nous n'avons rien pu faire pour l'allusion au Shining de Kubrick (All work and no play makes Jack a dull boy) qui avait été traduit en français par une phrase totalement bidon (Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras)... et qui n'existait tout simplement pas dans le récit original de Stephen King. Désolés.


Atchao!

<WaFuSan>

obento

“le o-bentou, une délicieuse expression de l'amour”

jeudi 2004-04-15

Le texte suivant est traduit de l'article de Kaori Shoji et est originalement paru dans le Japan Times

Alors que la saison des hanami (花見, cf. mon blog) arrive, vient également le temps de réfléchir sur l'aspect le plus important des hanami, le o-bentou (お弁当: “panier-repas”). Je dis ceci parce que j'ai grandi dans une famille dans laquelle la création des 花見弁当 était planifiée avec tant de soins, discutée avec tant d'enthousiasme, et exécutée avec tant d'amour que, aujourd'hui encore, je ne peux invoquer l'image des cerisiers en fleurs sans follement imaginer à quoi le 花見弁当 qui les accompagnera ressemblera.
Oh, l'excitation à l'ouverture du couvercle de la juubako (重箱, boîtes laquées et empilées) et de la première vue frontale de mets comme l'onishine (お煮しめ, légumes de printemps crus), le kara-age (空揚, poulet frit à la japonaise), et les doux tamagoyaki (玉子焼き, carrés d'oeufs frits) artistiquement arrangés et disposés comme des fleurs dans un parfait jardin carré! Comme lorsque l'on se plonge dans un onsen (温泉), c'est définitivement un moment où l'on peut murmurer “Aaah, nihonjin de yokatta (日本人でよかった, que je suis heureux d'être japonais!)”
Si vous avez de la chance, le plaisir tranquillement intense de soulever le couvercle d'un 弁当 advient presque quotidiennement. Si vous avez moins de 18 ans et que vous êtes dans une école où les élèves sont requis d'amener un 弁当, et si votre mère consent à se lever une heure plus tôt que le reste de la famille pour le faire et le disposer; alors les saveurs et la joie de la vie 弁当 sont vôtres. De même pour les hommes qui préfèrent les déjeûners préparés à la maison, et qui sont marriés à une femme gracieuse et travailleuse. Le reste d'entre nous doit se contenter des infâmes konbini-bentou (コンビに弁当, 弁当 achetés dans les convenience stores), avec leurs couvercles transparents (ce qui gâche toute la joie et le mystère), et l'insipide nourriture industrielle. Cependant, tout n'est pas perdu. Un nombre croissant de femmes employées célibataires emportent maintenant ce qui est couramment appelé le my-o bentou (myお弁当), un repas personnel qu'elles se préparent à leur propre intention et consomme avec un plaisir indéniable.
Le fait est que le お弁当 est un art qui reçoit rarement l'appréciation qu'il mérite. L'artiste est le plus souvent l'épouse japonaise. Comment le fait-elle, jour après jour, année après année, préparant et arrangeant les mets comme les couleurs du peintre sur sa toile. Commençant avec le 花見弁当 en avril, puis passant au undoukai bentou (運動会弁当: bentou pour les fêtes sportives), au 弁当 d'été pour les écoles d'été et enfin au aki no kouraku bentou (秋の行楽弁当: bentou pour les excursions d'automnes) en octobre, il n'y a jamais un instant dans le calendrier japonais où un お弁当 majeur n'est pas en préparation.
Et n'oublions pas la pression à laquelle elle est soumise de fabriquer quelque chose de meilleur, plus coloré, plus riche en vitamines, etc. etc., que la famille d'à côté. Du point de vue des enfants, il y a peu de choses dans la vie de plus humiliant que d'arriver à un évènement scolaire avec un déjeûner pas-vraiment-illustre, et d'avoir à s'asseoir à côté de quelqu'un dont la mère s'est levée à 5 heures le matin pour préparer des ebi-furai エビフライ (sortes de beignets de crevettes), reposant à présent obséquieusement sur un lit de laitue près du riz. C'est alors que vous n'avez d'autre recours que d'appliquer la futa-sakusen (ふた作戦, la stratégie du couvercle) qui consiste à couvrir le 弁当箱 avec votre main de sorte que seule une fraction de l'espace soit visible, et puis d'y piocher aveuglement avec vos baguettes pour en extraire les morceaux.
Une suite de jours de mauvais お弁当 débouchera sur la confrontation mère-enfant. L'enfant normal se plaindra que le 弁当 d'un tel était plus attrayant que le sien, du fait par exemple de l'omuretsu (オムレツ, omelette) ornée du nom de l'enfant, écrit en ketchup. Pourquoi mon お弁当est-il toujours si ennuyant et... marron ? La mère répondra alors qu'elle est obligée de faire le お弁当 et qu'elle serait damnée si elle avait en plus à nettoyer la boîte: avoit à nettoyer la boîte sale lui ôte en effet l'énergie créatrice nécessaire à la fabrication d'un bon お弁当. En fait, il existe une règle implicite dans la société japonaise qui dit que celui qui mange le お弁当 doit aussi laver la boîte.
Dans notre foyer, si la boîte était laissée au fond de l'évier, ou, pire, laissée emballée dans un tissu Snoopy à pourir dans le fond du caryable, alors c'était clair: pas de お弁当 pour l'offenseur le jour suivant.
Ceci dit, le お弁当 reste une des choses que les japonais apprécient le plus à propos de leur pays. Et souvent, il constitue un des liens les plus forts entre les membres de la familles ou les amoureux. Une femme que je connais prépare un お弁当 chaque weekend pour son ami, qu'elle soit fatiguée ou pressée par le temps. “o-bentou sae tsukureba kimochi wa tsutawaru” (お弁当さえ作れば気持ちは伝わる, tant que je fais l'obentou, il saura ce que je ressens pour lui). L'heureux homme.